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émissions
Faut-il en finir avec Heidegger ? - avec Emmanuel Mejia
Emmanuel Mejia a été chargé de cours durant 5 ans à l’université de Lausanne et enseigne actuellement au Collège Saint-Michel à Fribourg. Grand connaisseur de Heidegger, il nous donne dans cet entretien des éclairages sur les principales questions posées par ce philosophe et sur certains aspects parfois fort contestés. Que faut-il entendre par fin de la philosophie ? – Une pensée sur la technique – Heidegger et Marx – Heidegger et le nazisme – le règne du « sans distance » - la question du divin.
Les théories du Gender : à la recherche d'un fondement - avec Thibaud Collin
Qu’est-ce que la théorie du genre ? D’où vient-elle ? Le donné biologique et le vécu psychique. Judith Butler : notre singularité et non pas la différence sexuelle comme différence la plus fondamentale. La question du féminisme. Le mariage pour tous. Le paradigme techno-économique et son impact sur les théories du genre.
Pascal, l'impensé - avec Laurent Thirouin
Laurent Thirouin, professeur de lettres à l’université de Lyon, nous fait entrevoir des perspectives chez Pascal que beaucoup ont ignorées ou caricaturées. Il nous livre en quelques mots le fruit d’un fructueux travail de recherche et d’analyse. Pourquoi Dieu est-il caché ? Le pari de Pascal, qu’est-il véritablement ? Qu’est-ce que la raison du cœur ? Pourquoi le lieu est-il ouvert au blasphème ? Pascal, les femmes et le corps.
Pensée grecque et pensée juive - avec Jacques Goetschel
Qu’est-ce que le talmud ? Qu’est-ce que la loi ? Comment interpréter la Parole de Dieu ? Comment peut-on être fidèle et à la fois créateur ? Jacques Goetschel, philosophe, nous introduit dans la pensée juive qui nous est beaucoup moins familière que la pensée grecque, toutes deux pourtant pierres fondatrices de notre héritage. Il s’agit d’une manière de vivre et de penser qui aboutit à faire exister l’autre avant moi. La déduction et la science font place à l’engendrement, le fils devient alors père.
Faut-il avoir peur de l'islam ? - avec Annie Laurent
Annie Laurent, grande spécialiste de l’islam, nous livre une approche des questions importantes que nous nous posons. Le djihadisme est-il essentiel à l’islam ? Qu’est-ce que la dhimmitude ? Le rapport de l’islam avec le pouvoir politique. Y a-t-il une relation entre le laïcisme et le fondamentalisme ? Parle-t-on d’un islam ou de plusieurs islams ? Quelques mots sur la crise syrienne. Qu’est-ce que l’Etat islamique et que veut-il ?
Athéisme et fondamentalisme - avec Mgr Charles Morerod
Un des problèmes auquel est confronté l’athéisme, c’est qu’il obéit à une structure mentale qui est exactement la même que celle de son grand adversaire et épouvantail : le fondamentalisme religieux. Le fondamentalisme prétend qu’il suffit de dire « Dieu, Dieu » pour résoudre tous les problèmes. L’athée prétend que, pour résoudre tous les problèmes, il suffit de ne plus dire « Dieu », ce qui d’ailleurs l’oblige à le dire, comme Richard Dawkins, obligé de mettre sur la couverture de son livre "Pour en finir avec Dieu", le mot « Dieu » en très grosses majuscules, exactement comme sur les ouvrages fondamentalistes. Pour penser ces embarras de l’athéisme et ses relations avec le fondamentalisme religieux, nous recevons Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Frère dominicain, il a été secrétaire général de la Commission théologique internationale et recteur de l'Université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin (Angelicum) à Rome. Il est toujours membre du comité de rédaction de la revue Nova et Vetera, fondée par l’abbé Journet, et auteur de nombreux articles et livres, notamment "L’Eglise et la recherche humaine de la vérité".
Le corps prophétique - avec Aude Suramy
Dans un texte de 1998 intitulé « l’unité entre le mystère et la personne dans la pensée de Jean-Paul II », Joseph Ratzinger, qui n’est pas encore le pape Benoît XVI, écrit : « Karol Wojtyla a assumé dans sa pensée les nouvelles découvertes du personnalisme et, justement ainsi, il a appris de manière nouvelle que le corps lui-même parle, que la création parle et qu’elle nous indique la voie à parcourir. » Ainsi la révélation ne serait pas que surnaturelle. Elle ne serait pas non plus que révélation de l’Esprit. Elle est aussi – d’abord – révélation naturelle et révélation du corps, car le Dieu rédempteur est aussi le Dieu créateur, et que le corps humain est son œuvre, non la nôtre, et donc, souvent, en avance sur notre pensée. Pour entrer dans cette théologie du corps, nous accueillons Aude Suramy, vice-doyen de la faculté de philosophie de Toulouse, et auteur d’un livre intitulé La voie de l’amour (éd. Cantagalli, 2014), sur Personne et Acte, le livre de philosophie fondamentale de Karol Wojtyla.
Une question de taille - avec Olivier Rey
En un temps où l’on feint de croire encore à une croissance illimitée, mais où l’on voit déjà comment, à partir d’un certain seuil critique, tout cela s’effondre sur soi-même, il convient de se poser une question de taille, la question de la bonne taille, qu’il s’agisse de celle d’une table, d’une maison, d’une société, d’une économie… Pour aborder cette question, rencontre avec Olivier Rey, romancier et philosophe, chercheur au CNRS en histoire et philosophie des sciences. Membre du comité de rédaction de l’excellente revue Conférence, il a publié de nombreux essais, notamment Une folle solitude, au Seuil, en 2006, avec pour sous-titre « le fantasme de l’homme auto-construit », et en 2014, chez Stock, Une question de taille, justement, qui s’appuie notamment sur la pensée d’Ivan Illich et de Léopold Kohr.
Guérir la médecine - avec Anne-Laure Boch
« La médecine moderne, médecine technoscientifique qui est la gloire de la civilisation occidentale, médecine prométhéenne qui nourrit nos fantasmes par des prodiges quotidiens, cette médecine engendre d’étranges créatures qui deviennent son tourment, peut-être même son châtiment. Grands vieillards dépendants, dont les familles ne veulent ou ne peuvent assumer pleinement la charge ; polyhandicapés dont la survie prolongée est un défi au sens même de la vie ; mourants qui n’en finissent pas de mourir ; souffrants qui n’en finissent pas de souffrir. Mais aussi égoïstes forcenés, consommateurs de drogues et de prothèses diverses, rêvant d’être bientôt « augmentés » voire immortalisés, habités par la démesure… La médecine crée des monstres. » Rencontre avec l’auteur de ces paroles, Anne-Laure Boch, docteur en philosophie et neurochirurgien à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, pour essayer de penser la maladie qui atteint la médecine.
Ce que le handicapé nous enseigne - avec Bénédicte Mathonat
« Mon malheur, c’est que je ressemble encore trop à l’homme. Je voudrais être tout à fait une bête, comme cette chèvre, pour recevoir de l’affection. » Le handicapé, le monstre d’aujourd’hui, pourrait se faire la même réflexion que Quasimodo dans Notre-Dame de Paris. Jamais on ne s’est autant soucié des bêtes. Mais, le plus souvent, la tendresse que nous accordons à nos chiens et à nos chats, nous ne l’accordons pas aux personnes handicapés, et pour éviter de se trouver face à cette contradiction, ou dissimulant cette contradiction sous une compassion revendiquée, on les empêche de naître. Et s’il fallait accueillir le handicapé comme le garant de la singularité humaine ? S’il était celui qui, mieux que n’importe quel théoricien, nous apprenait à aimer les hommes, sans vouloir les réduire à une certaine définition de l’homme, et à exclure certains d’entre eux au nom de cette définition. Pour réfléchir avec nous, aujourd’hui, nous accueillions Bénédicte Mathonat, Docteur en Philosophie, titulaire de la chaire de philosophie de la nature à la FLPC, plus connu sous le nom de l’IPC à Paris, mais aussi et surtout membre du mouvement Foi et Lumière, qui cherche à vivre la communauté avec des personnes souffrant de handicaps mentaux.